L’interminable feuilleton touche à sa fin et sans surprise, Emmanuel Macron ne respectera pas le résultat des élections législatives qui auront vu l’union des gauches obtenir une majorité relative.
Seul le soutien tacite de l’extrême-droite, qui a assuré le président de la République qu’elle ne censurera pas le futur gouvernement a rendu possible la nomination de Michel Barnier au poste de premier ministre. Nul n’en sera surpris, compte tenu des connivences idéologiques de plus en plus évidentes entre les Républicains, le Rassemblement National et Emmanuel Macron.
Aux yeux de ce dernier, l’alliance avec un parti qui compte dans ses rangs des cadres, collaborateur.trices et député.es issu.es des sphères négationnistes, pétainistes, fondamentalistes chrétiennes, poujadistes, identitaires ou maurrassiennes n’est donc pas un problème. Dès lors qu’il s’agit de s’opposer à un programme porteur d’ambitions sociales, la question de l’antisémitisme devient subitement négligeable.
La normalisation ininterrompue de l’extrême-droite et de ses idées continuera à avoir des répercussions graves pour les populations racisées de notre pays, y compris les Juif.ves.
L’existence d’un bloc « macro-lepéniste » est désormais une réalité matérielle, comme en attestent les reports de voix des dernières élections.
La feuille de route du nouveau gouvernement est d’ores et déjà connue : politique de classe violemment anti-sociale, austérité déchaînée, déni écocidaire, licence complète accordée à la police, soutien aux pires régimes à travers le monde, répression coloniale en « Outre-mer », approfondissement des politiques racistes et xénophobes de l’Etat.
Ni les urnes, ni les pétitions ne suffiront à destituer Emmanuel Macron. Plus que jamais, l’expression de notre colère et de notre détermination dans la rue est essentielle.
En dépit de ses limites, et son évidente modération, la crainte suscitée par le programme du Nouveau Front Populaire aura suffi à acter l’union des droites et à déstabiliser le pouvoir et la gauche libérale.
La fuite en avant vers le fascisme est le signe de l’ébranlement de l’hégémonie néolibérale.
Dans ce contexte incertain, il est impératif de travailler au renforcement de la gauche de rupture, seule alternative à même d’empêcher un basculement définitif du pays dans le fascisme.
Dans cette perspective, nous appelons à rejoindre la manifestation de ce samedi 7 septembre.
